LE PRISONNIER (THE PRISONER)

 
 Créateur et Acteur principal : Patrick McGOOHAN
 
 Producteurs :  Patrick McGOOHAN avec la collaboration de David TOMBLIN
 
 Scénaristes :  Patrick McGOOHAN, George MARKSTEIN, Anthony SKENE, Terence FEELY, David TOMBLIN
 
 Réalisateurs : Patrick McGOOHAN, Don CHAFFEY, Pat JACKSON
 
 Thème musical du générique : Ron GRAINER
 

"JE NE SUIS PAS UN NUMERO, JE SUIS UN HOMME LIBRE !"

 
Selon les termes de Patrick McGOOHAN lui-même, "Le prisonnier est une énigme allégorique que l'auteur ne souhaite pas expliciter" car "une énigme dévoilée n'est plus une énigme..."
 
A chacun d'en donner sa propre interprétation...

Entre réalisme et science-fiction, la série, diffusée en 83-84 dans l'émission de science-fiction des frères Bogdanoff, "Temps X", reste difficile à classer...
 
Utopie futuriste ou peinture cruelle d'un totalitarisme rampant qui envahirait nos sociétés à notre insu ?




 
Le monde du Prisonnier est un vaste cauchemar et un endroit... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 où chaque individu est fiché et surveillé par un système informatique tout-puissant,
  où chacun n'est qu'un pion que l'on peut déplacer ou sacrifier sur l'échiquier du pouvoir,
   où les élections ne sont qu'une mascarade,
    où la joie de vivre est décrétée,
     où la musique d'ambiance et la télévision sont obligatoires,
      où la liberté de la presse est une totale illusion,
       où la désinformation règne en maître,
         où personne ne réflêchit par soi-même...
Mais quel est ce monde ?
Au delà du scénario...
 
Impossible de nier la dimension philosophique de cette série qui aborde les grands thèmes de la place de l'individu dans la société,
la légitimité du pouvoir, l'hypocrisie, le conflit permanent entre la liberté et le conformisme, l'endoctrinement,... 

Le village
Il existe vraiment (!) et se trouve en Grande-Bretagne, au nord du Pays de Galles, dans le comté de Gwynedd et s'appelle Portmeirion où toutes les scènes d'extérieur de la série y ont été tournées.
Le créateur du village, Sir Clough Williams-Ellis, était un architecte gallois qui a commencé les travaux en 1925, en s'inspirant au départ de la ville italienne de Portofino
D'où la dominante incontestablement méditerrannéenne du village bien que Sir Clough souhaitait également donner à son oeuvre une touche internationale. 
A une époque - quelques années après la Première Guerre Mondiale - où l'internationalisme était une grande idée dans l'air du temps,
d'où quelques éléments très hétéroclites comme un imposant Bouddha doré à côté de statues antiques, des colonnes décorées de danseuses birmanes avec des façades victoriennes ou gothiques... 

Les scènes d'intérieur par contre, ont été réalisées dans les studios de la MGM à Borehamwood, au nord de Londres.
 
La voiture du Prisonnier
Il sagit d'une Lotus Seven verte et jaune immatriculée KAR 120 C.
Elle apparait dès les premières images du générique et a été choisie par Patrick McGOOHAN lui-même. 

En 2009, un remake britanno-américain en 6 épisodes de 52 minutes, créée par Trevor Hopkins, fut réalisé avec Jim Caviezel dans le rôle du Numéro 6 et Ian McKellen dans le rôle du Numéro 2
 




Patrick McGOOHAN

Il est né le 19 mars 1928 à New-York mais a passé toute sa jeunesse en Angleterre.
Il s'est lancé dans le théâtre en 1948 aux côtés notamment d'Orson Welles.  

De 1960 à 1966, il a interprèté le rôle de John Drake pendant quatre saisons et 86 épisodes dans la série "Destination Danger"
et est rapidement devenu une star de la télévision britannique.  

Pour l'anecdote, il se voit proposer le rôle de James Bond dans James Bond 007 contre Dr. No de Terence Young.
Mais il refusa ce rôle, jugeant le personnage de James Bond incompatible avec ses critères moraux. 
Le tournage du "Prisonnier" a commencé fin 1966.

Filmographie

- "Destination Zebra, station polaire" de John Struges (1968)
- "Transamerica Express" d'Arthur Hiller (1976)
- "L'évadé d'Alcatraz" de Don Siegel (1979)
film dans lequel McGOOHAN incarne, petit clin d'oeil, le directeur du célèbre pénitencier face à un prisonnier interprété par Clint Eastwood
- "Scanners" de David Cronenberg (1980)
- "Kings and desperate men" d'Alexis Kanner (1981)
- "Baby, le secret de la légende oubliée" de B.W.L.Norton (1985)
 
Pour la télévision, Patrick McGOOHAN, grand ami de Peter Falk, a eu plusieurs rôles dans la série "Columbo".
Il est également apparu dans la série "Arabesque" et, en 1991, a tourné dans le film "The best of friends" de Hugh Whitemore.
Il avait pour projet d'adapter la série Le prisonnier au cinéma, mais le temps lui manqua pour aboutir. 

Son dernier rôle marquant, au cinéma, fut celui du roi Édouard Ier d'Angleterre dans le film "Braveheart" avec Mel GIBSON et Sophie MARCEAU.
Il est décédé le 13 janvier 2009 à Los Angeles (États-Unis). 




 

SITES


 
Le Fan Club de la série continue d’entretenir le mythe avec un site très bien réalisé qui constitue un lieu incontournable d’échange et de d’infos.
Dans le guide des épisodes, vous découvrirez l’envers du décor de la série avec de nombreuses anecdotes sur les tournages. 

 
Apparu semble t'il en 2012, ce site ne traite pas seulement de Chapeau melon et Botte de cuir mais aussi de pas mal d'autres séries dont bien sûr Le Prisonnier
Je dois avouer que c'et un peu lui qui m'a donné l'envie de me remetre à la tâche


Be seeing You !

  (Bonjour chez vous.)



 

Guide des épisodes

Voici un guide complet des épisodes en français qui inclut de nombreuses anecdotes.

 
Générique
 L'arrivée
  Le carillon de Big Ben
   A, B et C
    Liberté pour tous
     Double personnalité
      Le général
       Le retour
        Danse de mort
         L'impossible pardon
          Echec et mat
           Le marteau et l'enclume
            Musique douce
             L'enterrement
              J'ai changé d'avis
               La mort en marche
                Il était une fois
                 Dénouement
 



 

Le générique


 
Une Production réalisée pour ITC par Everyman Films Ltd
 
Producteur exécutif : Patrick McGoohan
 
Directeur photo : Brendan J. Stafford
 
Directeur artistique : Jack Shampan
 
Thème musical : Ron Grainer BO
 
Casting : Rose Tobias-Shaw
 
Supervision des scenarii : George Markstein (sauf L'impossible pardon, La mort en marche, Musique douce, Le dénouement)
 

Vidéo, cliquer ici


 
 
Sources :
  • Prisoner episode guide, de Steven Ricks (Six of One, 1994).
  • L'idiot du Village, de Patrick Ducher (CDP, 1995).
 




 

L'Arrivée (Arrival)

Scénario : George Markstein et David Tomblin
Réalisation : Don Chaffey
 
1ère diffusion le 29 septembre 1967. (France : 18 février 1968)
 

Acteurs principaux

Virginia Maskell (la jeune femme)
Paul Eddington (Cobb)
Guy Doleman (Numéro Deux)
George Baker (Nouveau Numéro Deux)
Barbara Yu Ling (Conductrice de taxi)
Christopher Benjamin (Employé du bureau de placement)
Peter Swanwick (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome).

 
Un homme au volant d'une voiture de sport se rend dans un parking souterrain quelque part dans Londres.
Il marche d'un pas décidé dans un bureau où se trouve un personnage chauve auquel il remet avec fracas une enveloppe contenant sa démission. 

De retour chez lui, il fait sa valise en emportant divers documents.
 
Soudain, à l'extérieur, un homme habillé en croque-mort injecte un gaz qui fait s'évanouir le héros...
 
Celui-ci se réveille dans ce qui semble être son appartement... transporté au milieu d'une espèce de village de vacances paradisiaque où le soleil brille et les gens le saluent avec courtoisie...
 



 
Le héros, dont on ne connaît pas le nom, est invité à se rendre chez le dirigeant de cet endroit bizarre,le Numéro Deux.
Il fera ensuite la connaissance du gardien du Village, le Rodeur, une grosse boule blanche qui étouffe ceux qui essayent de s'évader. 

Puis, le Numéro Deux l'emmène faire un tour en hélicoptère et lui présente les principaux bâtiments de cette prison de luxe.
Il veut essayer de gagner sa confiance pour lui faire avouer les raisons de sa démission.
Le héros est soumis à des questions très personnelles sur ses occupations, ses préférences politiques, mais il refuse de dévoiler quoi que ce soit.  

Plus tard, il rencontre le remplaçant de l'homme qui s'est présenté à lui en tant que Numéro Deux.
Celui-ci lui attribue le Numéro Six en lui expliquant que chaque habitant du Village porte un numéro.
Le Prisonnier refuse cependant de porter l'uniforme du Village (canotier et badge), et tente une nouvelle fois de s'échapper à bord d'un taxi, mais sans succès.  

Il en est empêché par la grosse boule blanche !

Il sera ensuite trahi par une villageoise et par un ancien camarade, Cobb, qu'il croyait mort...
Qui est le Numéro Six ?
Qui est le Numéro Deux ?
Qui sont ces villageois ?
Qui est le Numéro Un ?

L'envers du décor...

- Les photos qui se trouvent dans l'album que feuillette le Prisonnier au début de l'épisode ont été prises dans la maison de McGoohan lui-même, à Mill Hill.
  Roy Gough, le photographe de plateau, raconte que celui-ci a refusé de poser, un déclencheur électronique se mettait en marche toutes les 3-4 secondes.
  Mais McGoohan bougeait tout le temps et était trop rapide pour le flash !

 
- C'est Frank Maher, la doublure de McGoohan, que l'on voit traverser la pelouse du Village dans tous les génériques d'ouverture,
de même que c'est lui qui court sur le sable et brandit un poing menaçant à la fin de la séquence :"I'm not a number, I'm a free man !"/B>
  McGoohan s'était foulé une cheville et n'avait pas pu le faire lui-même.

 
- Les feuilles de continuité pour les épisodes tournés à Portmeirion mentionnaient paraît-il toutes le nom de "Drake".
  Ce n'est qu'au retour à MGM que cela fut changé pour "Prisonnier" ou "P.".



 

Le carillon de Big Ben (The chimes of Big Ben)

Scénario : Vincent Tilsley
Réalisation : Don Chaffey
 
1ère diffusion le 6 octobre 1967. (France : 31 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Leo McKern(Numéro Deux)
Nadia Gray (Nadia)
Finlay Currie (Le joueur d'échecs)
Richard Wattis (Fotheringay)
Kevin Stoney (Le Colonel)
Peter Swanwick (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome)
David Arlen (Karel).
 
Le Numéro Six a une nouvelle voisine en la personne du Numéro Huit.
Son nom est Nadia Rakovski et elle prétend avoir démissionné d'un poste top secret.
D'autre part, elle affirme connaître la localisation exacte du Village, qui se trouverait en Lituanie, près de la frontière polonaise.  

Elle tente de s'enfuir par la mer - c'est une ancienne médaillée olympique de natation - mais est rattrapée par la grosse boule blanche.
Cela convainc le Numéro Six de sa bonne foi et ils préparent ensemble leur évasion. 

Parallèlement, le Numéro Deux croit voir se nouer une romance entre ces deux prisonniers récalcitrants et s'en trouve ravi.
Le Numéro Six accepte même de participer à un concours artistique qu'il gagne en fabriquant une œuvre abstraite, laissant les jurés perplexes quant à l'explication de l'ouvrage d'art...
 



 
Il s'agit en fait de la structure d'un bateau qui sert aux deux prisonniers à s'enfuir par mer.
Ils sont aidés dans leur fuite par un certain Karel qui les enferme dans une caisse en bois en direction de la Pologne, puis de Londres.  

En arrivant dans la capitale londonienne, le Numéro Six reconnaît Fotheringay, un ami d'enfance, ainsi que son responsable, le Colonel, auquel il parle de son lieu de détention.
Celui-ci se montre sceptique et veut savoir pourquoi son ex-subordonné avait disparu sans laisser d'adresse. 

Le héros s'apprête à parler quand il s'aperçoit que sa montre, normalement à l'heure polonaise, indique la même que Big Ben : 8 heures.
 
C'est ainsi qu'il découvre qu'il a été... mené en bateau par Nadia...
 

L'envers du décor...

- Le nom de Cobb, l'ami du Prisonnier dans L'arrivée, est formé des initiales de Chimes of Big Ben...
 
- Une version alternative de cet épisode a été retrouvée en août 1986 sous la forme d'une bobine 16 mm dans la filiale canadienne (à Toronto) de ITC par Bruce Clark, le coordinateur américain de Six of One.
  Il devait s'agir d'une version pré-montée, mais non complète, qui avait été transmise par erreur.
  On remarque près d'une dizaine de différences notables par rapport à la version officielle.

 
- Nadia Gray était une actrice à part dans la distribution du Prisonnier.
  Ses parents étaient des réfugiés russes.
  Ils émigrèrent vers la Roumanie alors qu'elle avait 5 ans.
  Elle épousa le prince Cantacuzino (ce qui en fit une princesse !) puis le quitta et partit pour la France.
  Elle acquit même la nationalité française en 1964.

 

 



 

A, B & C (A, B & C)

Scénario : Anthony Skene
Réalisation : Pat Jackson
 
1ère diffusion le 13 octobre 1967. (France : 3 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Colin Gordon (Numéro Deux)
Sheila Allen (Numéro Quatorze)
Georgina Cookson (femme blonde)
Katherine Kath (C/Engadine)
Annette Carrell (B)
Peter Bowles (A)
 
Le nouveau Numéro Deux pense que le Prisonnier a démissionné parce qu'il s'apprêtait à vendre les informations en sa possession à trois personnages : A, B et C.
 
Par le biais de drogues sophistiquées administrées par le Numéro Quatorze, il parvient à manipuler les pensées du Numéro Six et à les convertir sur un écran.
Ces trois personnes ont la particularité d'avoir participé à la fête de madame Engadine à Paris.
Le personnage "A" ne semble pas être le bon client...
 
Le Numéro Quatorze tente donc une nouvelle injection 24 heures plus tard.
Le Prisonnier retrouve "B", une femme espion.
Le Numéro Deux force le Numéro Quatorze à se servir d'un micro pour mettre des mots dans la bouche de B.
Celle-ci semble en grand danger et le supplie de révéler ce qu'il sait. 

Mais le héros n'est pas dupe car 14/B ne connaît pas un détail personnel sur la vie de B, en l'occurrence le nom de son propre fils, qui ne figure pas dans le dossier du Numéro Deux...
 



 
Le dirigeant du Village semble de plus en plus sous pression et attend avec anxiété un coup de fil de l'hypothétique Numéro Un...
 
Le Numéro Six se rend compte qu'il a été drogué et suit le Numéro Quatorze dans son laboratoire.
Il vide le contenu de la dernière seringue droguée et décide de tromper ses inquisiteurs.
Il leur fait découvrir l'identité de "C", qui n'est autre que Engadine...  

Celle-ci révèle l'existence d'un 4ème personnage (qu'on pourrait appeler "D") et on voit à l'écran quelqu'un de dos, cagoulé de noir.
Le Numéro Six lui ôte son masque et le Numéro Deux pétrifié découvre... son propre visage.  
  Le téléphone rouge retentit alors...

L'envers du décor...

- Sheila Allen avait trouvé le scénario "étrange et merveilleux".
  Elle l'a lu en entier, et non ses seules répliques.
  Le 1er jour, McGoohan l'a gentiment taquinée car elle arborait une frange, ce qui causait des problèmes d'éclairage.
  Il lui a dit qu'elle ressemblait à un des Marx Brothers !
  Elle connaissait des gens dans le milieu médical et avait le sentiment que le Numéro Quatorze ne devait pas "jouer avec son art" lorsque la vie d'une personne est en danger.
  La scène où le Numéro Six est sur le brancard en train de se faire sonder les rêves fut particulièrement cocasse : McGoohan s'est endormi pour de bon !

 
- Katherine Kath, de son vrai nom Lily Faess, est originaire de Paris mais a vécu à Londres depuis 1952, tout en conservant un appartement dans la capitale française.
 
- Colin Gordon, quant à lui, était connu pour ses rôles comiques à la télévision (il a même tourné avec Georgina Cookson dans... "Allez France" de Robert Dhéry !).
 



 

Liberté pour tous (Free for all)

Scénario : Paddy Fitz, alias Patrick McGoohan
Réalisation : Patrick McGoohan
 
1ère diffusion le 20 octobre 1967. (France : 17 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Eric Portman (Numéro Deux)
Rachel Herbert (Numéro Cinquante-huit)
Harold Berens (journaliste N° 113)
Angelo Muscat (Majordome)
George Benson (Responsable du Bureau de placement).
 
Des élections ont lieu au Village pour élire le nouveau Numéro Deux.
 
L'actuel dirigeant persuade le Numéro Six de se présenter contre lui, ce qu'il fait.
Ceci déclenche une vague d'enthousiasme parmi les villageois.  
  Il est invité à assister au conseil du Village, composé de marionnettes humaines à la solde des autorités.
Le Numéro Deux assigne une "assistante" - le Numéro cinquante-huit - au Numéro Six. 
 Celle-ci parle une langue étrange et suit le Prisonnier dans tous ses déplacements.
 
Le Numéro Deux décide de lui faire subir un lavage de cerveau.
Son comportement devient totalement désordonné.  
  Il tente de s'enfuir à bord d'un canot à moteur, mais il est rattrapé par la grosse boule blanche, tandis que le Numéro Deux survole la scène en hélicoptère.
 




 
Après un autre traitement, il est libéré pour préparer les élections et se lance dans une joute verbale contre le Numéro Deux. 
 Son discours semble impressionner les villageois.
 
Durant la campagne, il réclame de l'alcool à son "assistante" qui l'emmène dans un club appelé le Cat & mouse.
 
On l'emmène ensuite au sous-sol dans un endroit appelé "Le remontant".
Il y trouve le Numéro Deux, qui est ivre.    
  Celui-ci l'invite à boire avec lui.  
    Puis le Prisonnier s'effondre, car sa boisson était droguée.
Cependant, le Numéro Six gagne haut la main les élections.
On l'emmène dans la salle de contrôle où il prend les commandes et appelle les habitants à s'enfuir.
Mais rien ne se passe... 

Le Numéro cinquante-huit le gifle en répétant des paroles bizarres, puis des hommes viennent l'emmener.
Le Prisonnier a été une nouvelle fois abusé.
Son "assistante" parle parfaitement anglais car elle est le nouveau Numéro Deux ! 

L'envers du décor...

- Cet épisode porte la griffe de Paddy Fitz, Paddy étant le surnom anglais de Patrick et Fitz vient du nom de jeune fille de la mère de McGoohan, Rose FitzPatrick.
- Rachel Herbert a enregistré la voix d'une amie yougoslave et s'est inspirée de cette tonalité pour son rôle.
  On lui avait donné un texte, mais elle préféra s'inspirer de sa propre expérience.
 
- Comme cet épisode a été long à monter, il a fallu employer plusieurs personnes pour faire ce travail, en l'occurrence Geoff Foot en alternance avec Lee Doig et...
Patrick McGoohan qui adorait faire lui-même des montages. 

 



 

Double personnalité (Schizoid man)

Scénario : Terence Feely
Réalisation : Pat Jackson
 
1ère diffusion le 27 octobre 1967. (France : 10 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Anton Rodgers (Numéro Deux)
Jane Merrow (Alison)
Earl Cameron (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome)
 
 
Le Numéro Six se réveille dans un appartement différent du sien.
D'autre part, il porte maintenant ... une moustache et ses cheveux sont foncés.  
  Il est devenu gaucher, mange des plats qu'il ne goûtait jamais auparavant et préfère d'autres types de cigarettes.
Il décide de se rendre chez le Numéro deux.  
  En chemin, tout le monde l'appelle "Numéro Douze"...
Le responsable du Village le convainc qu'il s'agit d'un plan pour briser le Numéro Six... lui-même. 

Le Prisonnier tente donc d'entrer dans son jeu afin de lui prouver qu'il est bien le Numéro Six et que celui qu'on lui présente comme étant lui-même n'est qu'un imposteur.
Mais ce dernier présente toutes les caractéristiques du bon Numéro Six.
Celui-ci, excédé, lui propose un défi à la cible au pistolet et au fleuret, mais il est défait.
De plus, il se fait proprement rosser...



 
Le Numéro Six est censé avoir un "lien mental" avec une villageoise appelée Alison, lien qu'il va essayer de démontrer à l'imposteur.
Mais celui-ci échoue...
 
Une photo prise par Alison va jouer un facteur clé dans le complot...
La photo montre le Numéro Six tenant des cartes et l'un de ses doigts porte une blessure sur un ongle, trace encore visible,
ce qui indique qu'un certain laps de temps s'est écoulé depuis la prise de la photo et qu'il est bien le "vrai" Numéro Six. 
De plus, la date qui figure sur un calendrier apparaissant sur la photo indique le 10 février, date qui figure dans son propre appartement et qui est donc fausse.
Le Prisonnier se doute avoir été drogué et manipulé afin que ses réflexes soient modifiés.
Il crée un choc électrique qui lui redonne ses facultés d'avant.
Il va ensuite retrouver l'imposteur, un homme appelé Curtis.
Celui-ci lui livre le mot de passe qui sert à circuler dans le Village : "Schizophrénie" et lui vole une micro-puce qui sert à éviter le rôdeur et qui était collé sur son avant-bras en guise de grain de beauté.
Le rôdeur étouffe Curtis qui tentait de s'enfuir.  

Le Prisonnier se rend ensuite chez le Numéro Deux, se faisant maintenant passer pour Curtis.  
  Il prétend avoir échoué dans sa mission.
Le Numéro Deux est surpris, mais fait préparer un hélicoptère pour le départ de l'homme.
Avant de partir, il demande au faux Curtis de transmettre ses amitiés à Suzanne, sa femme, ce que promet de faire le Six /Curtis. 
On passe un bandeau sur les yeux du Prisonnier et l'hélicoptère s'envole.  
  Or, il revient à son point de départ et le Numéro 2 lui dit que Suzanne, la femme de Curtis, s'est noyée...

L'envers du décor...

- D'origine anglo-germanique (son vrai nom est Meirowsky), Jane Merrow était déjà apparue dans trois épisodes de Destination Danger
mais également dans un grand nombre de séries anglaises durant les années soixante telles que Le Saint, Le Baron, L'homme à la valise. 
- Earl Cameron, le superviseur noir (le seul acteur de couleur de la série), était apparu dans 6 ou 7 épisodes de Destination Danger.
  Il connaissait McGoohan par ses rôles au théâtre.
- L'idée du scénario serait venue, d'après Tony Sloman (archiviste sur la production), du "Prisonnier de Zenda", film tourné en 1952 dans lequel Stewart Granger jouait... face à son double.
 



 

Le général (The general)

Scénario : Joshua Adam, alias Lewis Greifer
Réalisation : Peter Graham-Scott
 
1ère diffusion le 3 novembre 1967. (France : 7 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Colin Gordon (Numéro Deux)
John Castle (Numéro Douze)
Peter Howell (le professeur)
Angelo Muscat (Majordome)
Betty McDowall (femme du Professeur)
Al Mancini (présentateur télé)
Peter Swanwick (Superviseur)
 
L'enseignement accéléré est une technique permettant aux étudiants du Village d'apprendre des cours de façon subliminale en regardant leur écran de télévision, par le biais d'un sublimateur, qui les hypnotise.
 
Un cours de 3 ans est ingurgité en 3 minutes !
Le processus a été conçu par le Professeur, sous l'égide d'un "Général" invisible.
Par ce moyen, les autorités du Village veulent injecter des connaissances sélectionnées dans les esprits des villageois.
De cette façon, ils ne pourraient plus réagir à rien et seraient malléables à souhait. 

Le Numéro Six découvre que le Professeur a enregistré une cassette dans laquelle il dénonce l'utilisation qui est faite de l'enseignement accéléré et insiste sur le fait qu'il faille détruire le Général.
 



 
Le Numéro Six, aidé de passes électroniques donnés par le Numéro Quatorze, un officiel du Village,
fait diffuser par vidéotransmission le cours du Professeur visant à saboter les activités de lavage cérébral menées par le Numéro Deux. 
Celui-ci fait néanmoins échouer la tentative des deux hommes.
Le "Général" qui pilote l'enseignement accéléré est en fait un immense ordinateur capable de répondre à toutes les questions.
Le Numéro Six décide de poser une question qu'il juge sans réponse : "Quoi ?".   
 La question est injectée dans l'ordinateur qui explose...  
   C'est la première victoire du Prisonnier sur les autorités du Village !

L'envers du décor...

- Peter Graham-Scott a dirigé Patrick McGoohan sur "Jamaica Inn" (L'auberge de la Jamaïque) en 1983.
- Le scénariste Lewis Greifer a utilisé un pseudonyme comprenant les prénoms de ses enfants accolés l'un à l'autre : Joshua et Adam.
- Peter Howell, quoique n'ayant pas tourné de scènes à Portmeirion, avait séjourné quelques jours au Village : le directeur à l'époque était un ancien camarade de régiment !
 



 

Le retour (Many happy returns)

Scénario : Anthony Skene
Réalisation : Joseph Serf, alias Patrick McGoohan
 
1ère diffusion le 10 novembre 1967. (France : 25 février 1968)

Acteurs principaux

Donald Sinden (Le Colonel)
Patrick Cargill (Thorpe)
Georgina Cookson (Mme Butterworth, Numéro Deux).
 
 
Le Numéro Six se réveille dans un Village désert...
 
Tout le monde a disparu, il n'y a plus d'électricité, ni d'eau...   
 Plus d'annonce dans les haut-parleurs... 
  Le Grand Dôme, le repaire du Numéro Deux est vide...

 
Le Numéro Six en profite pour fabriquer un radeau de fortune.
Il emprunte des produits à la boutique du Village et laisse une ardoise de 964 unités ! 
 Il prend notamment de nombreuses photos de bâtiments du Village.
Son voyage en mer s'annonce périlleux.  
 Il prend des notes tout au long de son périple. 
  Au bout de trois semaines, il est épuisé...



 
Un bateau l'accoste, mais il se fait rejeter à l'eau et déposséder de ses provisions. 
 Il a cependant assez d'énergie pour nager derrière le bateau et remonter à bord.
Il pense avoir affaire à des contrebandiers.  
 Pour créer une diversion, il allume un feu à bord.
Ayant assommé les marins, il prend le contrôle du bateau, mais pour une courte durée... 
 Il se bat de nouveau et doit sauter hors du navire.
Il arrive sur la côte anglaise où il est accueilli par des gitans.
Il réussit ensuite à prendre la route de Londres, se rend à son appartement et découvre qu'il a été loué à Madame Butterworth, une séduisante veuve.
Celle-ci le nourrit et lui fournit des vêtements.  
 Il peut également à nouveau conduire sa voiture de sport.
Il retrouve ses responsables dont le Colonel et Thorpe qui ne semblent guère convaincus par son histoire.
Cependant, le journal de bord va servir à un commandant de marine pour identifier la position du Village sur une carte. 

Finalement, le Prisonnier monte dans un avion de chasse en compagnie d'un pilote et ils survolent tous les deux le Village.  
  C'est à ce moment que le pilote l'éjecte de l'avion...
 
Le Numéro Six revient au Village où il est accueilli par Madame Butterworth, qui porte le badge du Numéro Deux...
 

L'envers du décor...

- Patrick Cargill a tourné dans deux épisodes réalisés l'un à la suite de l'autre (L'enclume et le marteau a été fait juste après Le retour) et c'est pour cela qu'il a été conservé.
- Michael Truman, le réalisateur original, avait été renvoyé par McGoohan et remplacé par un certain Joseph Serf (pseudonyme de P. McGoohan).
  Il a choisi "Joseph" car c'était son 2ème prénom et "Serf" car il avait vu ce nom par hasard sur une pile de feuilles dans son bureau.
- Les scènes tournées dans le sud de l'Angleterre, et notamment celles du barrage routier, ont causé quelques problèmes avec la police locale
...qui n'avait pas été prévenue, d'après le caméraman Robert Monks. 



 

Danse de mort (Dance of the dead)

Scénario : Anthony Skene
Réalisation : Don Chaffey
 
1ère diffusion le 17 novembre 1967. (France : 5 mai 1968)
 

Acteurs principaux

Mary Morris (Numéro Deux)
Norma West (Surveillante)
Duncan Macrae (le docteur)
Angelo Muscat (Majordome)
Aubrey Morris (Crieur)
Alan White (Dutton)
Denise Buckley (Surveillante)
 
Le Numéro Six se risque à une tentative d'évasion de nuit, par la plage.  
  Il est suivi par le rôdeur, qui le laisse épuisé sur le sable.
En se réveillant, il découvre le cadavre d'un homme qui a dans sa poche, un portefeuille et un transistor.  
  Le Prisonnier cache le cadavre dans une grotte et allume le transistor
Il est rejoint par la Numéro Deux et une jeune femme qui a été assignée au Numéro Six.  
  Celle-ci devra rapporter les faits et gestes du Prisonnier à son chef.
 
Le Numéro Six revient à la grotte, passe une bouée autour du cadavre et place le portefeuille dans la poche de l'homme avec des notes concernant le Village.
Il jette le corps à l'eau dans l'espoir que celui-ci soit repêché et que les notes soient découvertes...  




 
Un homme a observé la scène : il se trouve être un ancien collègue du Numéro Six et se prénomme Roland Walter Dutton.
On a vu celui-ci au début de l'épisode subir une expérience médicale qui aurait pu mettre sa vie en danger.  
  L'expérience est arrêtée à la demande de la Numéro Deux, contre la volonté du docteur.
Dutton semble avoir confié toutes les informations en sa possession mais il n'avait pas accès aux dossiers vitaux.
Il a été relâché afin de réfléchir, car les autorités pensent qu'il ne leur a pas tout dit.
La Numéro Deux pense cependant qu'ils peuvent se passer de Dutton. 
Pendant ce temps, un carnaval est organisé au Village.  
  Le Prisonnier doit choisir un déguisement et il vient habillé de son propre smoking.
La Numéro Deux est déguisé en Peter Pan et la surveillante du Prisonnier en bergère.  

Le Prisonnier quitte le bal et se retrouve dans la morgue du Village où il se fait passer pour un docteur, ayant revêtu une blouse blanche.
Il découvre que le cadavre qu'il a mis à l'eau a été repêché et se trouve maintenant dans la morgue.  

La Numéro Deux qui l'a rejoint, lui explique que le portefeuille s'y trouve toujours, mais que le contenu a été modifié et que maintenant tout indique que c'est lui qui porte le nom de l'homme noyé.
 
De retour au carnaval, il découvre qu'il doit être jugé pour être en possession d'un transistor, information rapportée par sa surveillante.
Son témoin n'est autre que Dutton, devenu fou, et incapable de prononcer le moindre mot. 
Il est jugé coupable et tente de s'enfuir, poursuivi par les participants au Carnaval.  
  Il arrive à leur échapper et découvre un télex.
Il le détruit et la Numéro Deux fait irruption dans la pièce, seule, pour lui dire qu'il est déjà mort. 

Le télex se remet à marcher comme par miracle...
 

L'envers du décor...

- McGoohan a confié à Norma West la signification du salut (le fameux Bonjour chez vous) qui était en fait le signe de reconnaissance des Chrétiens, le signe du poisson.
- La casquette que Mary Morris porte était la sienne.
  Elle avait déjà joué le rôle de Peter Pan en 1946 au théâtre à Londres.
  A l'origine, c'est Trevor Howard qui devait jouer le rôle du Numéro Deux, costumé en... Jack L'Eventreur.
 



 

L'impossible pardon (Do not forsake me oh my darling)

Scénario : Vincent Tilsley
Réalisation : Pat Jackson
 
1ère diffusion le 22 décembre 1967. (France : diffusé récemment pour le première fois sur Série Club)
 

Acteurs principaux

Zena Walker (Janet)
Clifford Evans (Numéro Deux)
Nigel Stock (Colonel, Numéro Six)
John Wentworth (Sir Charles)
Angelo Muscat (Majordome)
Lockwood West (Photographe)
Hugo Schuster (Seltzman).
 
Le professeur Seltzman est recherché par les autorités du Village.  
  Ce scientifique a inventé un appareil qui permet de transférer l'esprit d'un homme dans le corps d'un autre.
 
Le Numéro Deux dispose de la technologie, mais il ne sait pas comment fonctionne le processus de retransfert.
Il explique au Colonel que le scientifique a été en contact avec le Numéro Six, et que son travail va consister à retrouver le professeur et ses informations.
En fait, le Numéro Deux veut se servir de l'enveloppe corporelle du Colonel. 
Le Prisonnier se réveille dans son appartement londonien.
Tout semble normal jusqu'au moment où il se voit dans le miroir, avec ... le visage et le corps du Colonel !  
  Il ne se souvient de rien mais il semble qu'une année se soit écoulée.
Il reconnaît Janet, sa fiancée, mais elle est indifférente à cause de sa nouvelle apparence physique.  
  Il se rend ensuite chez son patron, Sir Charles Portland, le père de Janet...
 



 
Celui-ci pense que le Prisonnier est un imposteur.  
  Cependant, il le fait suivre....
 
Le Prisonnier sait maintenant que la seule chance de récupérer son apparence d'avant est de retrouver Seltzman.
Il se rend chez un photographe afin de récupérer des diapositives contenant, sous une forme codée, le nom de l'endroit où se trouve le professeur : le petit village de Kandersfeld, en Autriche. 

Il travaille sous un faux nom en tant que barbier.
Seltzman ne le reconnaît pas, mais il le convainc par son écriture, qui est la même que celle qui figure sur une lettre que le Prisonnier lui avait envoyée il y a un an.
L'espion de Sir Charles, qui a suivi le Prisonnier jusqu'en Autriche, arrive dans la boutique et injecte un gaz qui fait s'évanouir les deux hommes... 

Ils se réveillent de nouveau au Village.
Le Numéro Deux veut obtenir du professeur le reste de ses connaissances et le Prisonnier veut sa véritable enveloppe corporelle.
Le matériel est donc installé avec le Numéro Six et le Colonel côte à côte, Seltzmann se trouvant entre les deux hommes.
Le processus est lancé...  

Le Numéro Six récupère son corps et le professeur... celui du Colonel.  
Il réussit à s'enfuir en hélicoptère...
 

L'envers du décor...

- C'est la main du caméraman Len Harris, portant sa caméra sur l'épaule gauche, que l'on voit tout au début en train de regarder sa montre, de tirer le store, de consulter son agenda...
 
- Sur l'enveloppe, postée le 10 mars 1967 à 14 heures depuis Greenford, dans le Middlesex, on peut lire : Mr. Salztman, 20 Portmeirian (*) Road, Filey Clyde, Scotland.
(* et non Portmeirion : il ne fallait pas donner le moindre indice !). 
- McGoohan avait accepté l'offre de Hollywood et de John Sturges pour reprendre le rôle attribué à l'origine à David Niven dans Ice station zebra.
Il fallut donc que le scénariste Vincent Tilsley invente une histoire...sans McGoohan. 
 



 

Echec et mat (Checkmate)


 
Scénario : Gerald Kelsey
Réalisation : Don Chaffey
 
1ère diffusion le 24 novembre 1967. (France : 24 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Peter Wyngarde (Numéro Deux)
Ronald Radd (le Roi)
Rosalie Crutchley (la Reine)
Angelo Muscat (Majordome)
George Colouris (L'homme à la canne)
Basil Dignam (Superviseur)
Patricia Jessel (Docteur).
 
On invite le Numéro Six à participer à un jeu d'échecs humain : il est le pion de la Reine. 
  Durant le jeu, La Tour avance de sa propre initiative : il est aussitôt emmené de l'échiquier par des gardes.
 
Après le jeu, le Numéro Six discute avec un ancien champion, un homme âgé marchant à l'aide d'une canne.
Il lui explique qu'il est impossible de s'évader à moins de distinguer les gens qui sont du bon côté des autres. 
 Car on juge les gens à leur attitude, pas à leur uniforme.
Le Numéro Six réunit une équipe de gens sûrs afin de préparer une évasion.
Les gens qui se laissent impressionner par son attitude sont des prisonniers, ceux qui répliquent d'une façon hautaine sont des gardiens... 




 
La Tour, qui a subi un traitement à l'hôpital, fait partie de l'équipe.  
  Il est expert en électronique et a réussi à fabriquer un émetteur à ondes courtes qui permet au Prisonnier d'envoyer un SOS.
Le Numéro Six est cependant constamment poursuivi par la Reine, qui pense être amoureuse de lui sans le connaître.
 
Le Numéro Six découvre que le pendentif qu'il est censé lui avoir offert contient un micro-espion, placé par les autorités du Village pour le pister.
La Reine a en fait été hypnotisée par un médecin qui travaille avec le Numéro Deux.  
  Finalement, le Prisonnier réussit à s'en débarrasser.
Il émet un message de détresse qui est capté par un bateau passant au large, le MS Polotska.  
  Le Prisonnier se rend à bord à l'aide d'un canot pneumatique.
A bord, il découvre sur un écran de télévision que ses camarades d'évasion ont rejoint les rangs du Numéro Deux car ils pensaient que le Prisonnier était en fait du côté des gardiens à cause de son air d'autorité...

L'envers du décor...

- Le scénariste Gerald Kelsey se trouvait en Allemagne en 1959 et s'est souvenu d'un damier géant dans la cour d'un château :
un baron employait à l'origine ses serfs dans des parties contre un autre baron. 
- Peter Wyngarde a raconté que McGoohan souhaitait avoir un Numéro Deux permanent et voulait faire appel à lui pour tenir ce rôle, mais cela ne s'est pas fait finalement.
- La scène où le Numéro Deux tranche un morceau de bois est réelle.
  Wyngarde s'était entraîné tous les jours pendant une heure car il savait que McGoohan aimait l'authenticité.
 


 

Le marteau et l'enclume (Hammer into anvil)


 
Scénario : Roger Woodis
Réalisation : Pat Jackson
 
1ère diffusion le 1er décembre 1967. (France : 21 mars 1968)
 

Acteurs principaux

Patrick Cargill (Numéro Deux)
Derek Aylward (Nouveau Superviseur)
Victor Woolf (Commerçant)
Hilary Dwyer (Numéro Soixante-treize)
Peter Swanwick (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome)
Basil Hoskins (Numéro Quatorze)
 
Le Numéro Six voit une jeune femme, la Numéro Soixante-Treize, mourir devant ses yeux après s'être jetée par une fenêtre de l'hôpital du Village.
Il jure au Numéro Deux qu'il lui fera payer cela...  
Par la suite, le Prisonnier est emmené de force au Grand Dôme afin de subir un entretien musclé : le Numéro Deux veut lui prouver qu'il est le plus fort.
 
Cependant, un téléphone rouge retentit et le Numéro Six comprend que le Numéro Deux est terrorisé par l'autorité invisible du Numéro Un.
 
Le Numéro Six va donc faire douter le responsable en lui faisant croire qu'il prépare un plan secret.
Il se fait passer pour l'agent D6, travaillant en collaboration avec l'agent X04.
Il lui fait croire qu'il est un espion placé au Village par des autorités supérieures afin de surveiller les activités du Numéro Deux.  

Le Prisonnier sait que ses faits et gestes sont épiés par le Numéro Quatorze, le fidèle lieutenant du Numéro Deux...
 



 
Il cache des feuilles blanches dans le bateau de pierre...  
  Celles-ci sont récupérées par le Numéro Quatorze puis passées au détecteur qui ne découvre rien.
 
Le Numéro Deux suspecte ses propres collaborateurs.  
  Puis, le Prisonnier fait passer un message en espagnol par le biais de la radio du Village : "Il y a plus de mal dans le village qu'on ne le dit".
 
Ensuite, le Numéro Deux entend un message de félicitations pour célébrer l'anniversaire du Numéro Six, de la part du Numéro Cent-Treize.
Or celle-ci, une vieille femme, est morte et enterrée !

Le dirigeant du Village soupçonne son propre bras droit de trahison.  
  Celui-ci, dépité, tentera de rosser le Numéro Six, sans succès.
Entre-temps, le Prisonnier fait croire qu'il est en train de fabriquer une bombe.  
  En fait, il ne s'agit que d'une horloge achetée au magasin du Village.
Le Numéro Deux, devenu complètement paranoïaque, est seul dans le Dôme.
Le Numéro Six lui explique qu'il n'est qu'un pantin et le laisse, satisfait d'avoir vengé la mort du Numéro Soixante-Treize... 

L'envers du décor...

- La dernière scène de cet épisode a été tournée en... premier.
  Cela a été difficile, pour Patrick Cargill, d'imaginer dans quel état de délabrement graduel se trouverait alors le N° 2.
- L'exemplaire du Tally Ho qu'achète le Numéro Six dans le magasin du Village a été conçu par le Art Department, qui fignolait les moindres détails.
  Ainsi, un texte décrivait réellement l'action du Numéro Deux.
 



 

Musique douce (Living in Harmony)


 
Scénario : Ian Rakoff et David Tomblin
Réalisation : David Tomblin
 
1ère diffusion le 29 décembre 1967. (récemment diffusé pour la première fois en France sur Série Club)
 

Acteurs principaux

David Bauer (Numéro Deux)
Alexis Kanner (Le Kid)
Valerie French (Kathy)
Larry Taylor (Sam le Mexicain)
Michael Balfour (Will).
 
Le Prisonnier se trouve dans une petite ville du nom de Harmony, apparemment à l'époque du Far West.
Il est "l'étranger" et reçoit un accueil hostile des résidents, et notamment du Kid, un jeune muet qui manipule les pistolets avec dextérité et a un penchant pour une entraîneuse de saloon appelée Kathy.  

Elle est la seule à se montrer chaleureuse à l'égard du Prisonnier. 
 Elle l'aide même à s'évader de Harmony, mais il est vite rattrapé.
Kathy est jugée de façon sommaire et accusée d'avoir aidé un prisonnier à s'enfuir...
Le Juge explique qu'elle sera libérée s'il accepte de devenir shérif et de porter l'insigne. 
 Le Prisonnier accepte, mais refuse de porter une arme.
Le Kid tue Kathy, qui a eu tort de se montrer amicale vis-à-vis du shérif.  
 Celui-ci va se résoudre à enfin porter une arme et venger cette fille.
Il tue le Kid à l'occasion d'un duel dans les règles de l'art...
 



 
Le Prisonnier se réveille.
Il est dans un décor de carton-pâte...
Il se rend compte qu'il a été abusé...

 
En fait le Juge (le Numéro Deux), Kathy (Numéro Huit) et le Kid (Numéro Vingt) l'ont drogué, puis ils ont injecté des images dans l'esprit du Numéro Six afin de le faire réagir à des situations insoutenables.  

On lui a fait fait espérer l'amour et on le lui a repris...
 
Cependant l'expérience, menée par le Numéro Vingt, a eu un réel effet et celui-ci se suicide après avoir étranglé le Numéro Huit pour de vrai !
 

L'envers du décor...

- C'est Frank Maher qui a eu l'idée d'un western à l'origine.
  Puis Tomblin fit une esquisse de scénario : c'est lui qui a pensé aux photos grandeur nature des chevaux, du Kid etc..
  C'est lui-même qui recruta les cascadeurs, qui étaient parmi les meilleurs du moment.
- C'est David Tomblin qui fit appel à Alexis Kanner alors que le scénario n'était pas encore écrit.
  Tomblin l'avait secouru lors d'une bagarre dans un bistrot du Sud de la France !
  Pour la petite histoire, Alexis Kanner est né en France, à Luchon.
- Le titre Living in Harmony a été emprunté par Ian Rakoff à une vieille bande dessinée.
 



 

L'enterrement (It's your funeral)


 
Scénario : Michael Cramoy
Réalisation : Robert Asher
 
1ère diffusion le 8 décembre 1967. (France : 14 avril 1968)
 

Acteurs principaux

Andre Van Gyseghem (Numéro Deux)
Derren Nesbitt (Jeune Numéro Deux)
Martin Miller (Horloger)
Mark Eden (Numéro Cent-onze)
Peter Swanwick (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome)
Annette Andre (Monique)
Mark Burns (Assistant du Numéro Deux)
 
Une jeune fille, le Numéro Cinquante, avertit le Numéro Six qu'un assassinat se prépare : elle demande son aide, mais le Prisonnier reste sceptique
Entre-temps, un sbire du Numéro Deux a remplacé la montre du Numéro Six lors d'une séance de Kosho, un mélange de trampoline et d'art martial. 

Il doit aller rendre visite à l'horloger du Village et il découvre qu'il a mis au point un détonateur.  
  L'horloger est en fait le père de la jeune femme, qui s'appelle Monique.
Elle ne peut convaincre son père d'abandonner son idée, en dépit de probables représailles. 

Le Numéro Six tente de prévenir le Numéro Deux, mais il lui rit au nez, en lui indiquant que l'horloger fait partie d'une bande de fauteurs de troubles, qui fait croire à de faux attentats.
Pendant ce temps, la visite du Prisonnier a été filmée...  




 

 Le jour de la Célébration arrive.
 
Le Prisonnier et Monique découvrent que la bombe est cachée dans l'insigne que doit revêtir le Numéro Deux à cette occasion.
Le Numéro Six se rend au Grand Dôme pour prévenir le dirigeant du Village et découvre un nouveau Numéro Deux, plus vieux que le précédent. 

Celui-ci n'est pas surpris car il a visionné des extraits vidéos le montrant tenir les mêmes propos auprès de ses prédécesseurs !
Tout ceci fait en fait partie du plan machiavélique pensé par le plus jeune Numéro Deux.
En fait, celui-ci a manipulé l'horloger qui aurait été la victime principale des représailles suite à cet assassinat.  

Le vieux Numéro Deux explique que son jeune collègue était au Village pour effectuer un remplacement en attendant son retour.
Il semble que les autorités du Village veuillent économiser une retraite. 

C'est maintenant le jour de la Célébration au Village.  
  Le Numéro Six repère l'horloger du haut du clocher du Village.
Il l'empêche d'appuyer sur le détonateur, mais doit ensuite se défaire de l'homme de main du jeune Numéro Deux .

Le Prisonnier passe ensuite l'insigne contenant la bombe autour du cou du jeune Numéro Deux et transmet le détonateur à son ancien prédécesseur, qui réussit à prendre un hélicoptère et à s'enfuir.
 

L'envers du décor...

- Derren Nesbitt avait les cheveux bruns et cela choqua beaucoup, lors de son arrivée aux studios, de le voir en blond.
  Il lui avait fallu les teindre pour jouer dans The naked runner ("Chantage au meurtre"), avec en vedette Frank Sinatra et... Nadia Gray (Le carillon de Big Ben).
- D'après John S. Smith, le responsable du montage, McGoohan n'a pas du tout apprécié la façon dont a été réalisé cet épisode.
  Il a fait remonter une équipe à Portmeirion pour prendre des vues supplémentaires.
  Pat lui-même aurait aussi réalisé des plans...
- Mark Eden a tourné une scène où le rôdeur l'étouffait, mais qui n'est jamais apparue.
  On devait y voir la boule blanche se remplir de sang...



 

J'ai changé d'avis (A change of mind)

Scénario : Roger Parkes
Réalisation : Patrick McGoohan
 
1ère diffusion le 15 décembre 1967. (France : 28 avril 1968)
 

Acteurs principaux

John Sharp (Numéro Deux)
Angela Browne (Numéro Quatre-vingt-six)
George Pravda (Docteur)
Kathleen Breck (Numéro Quarante-deux)
Peter Swanwick (Superviseur)
Angelo Muscat (Majordome)
Bartlett Mullins (Président du Comité)
Michael Miller (Numéro Quatre-vingt treize).
 
Lors de sa séance de gymnastique en plein air, le Numéro Six est agressé par deux hommes de main du Numéro Deux.
Ensuite, le Prisonnier est averti qu'il doit se présenter devant le Comité afin d'expliquer son comportement.  
  Il est averti que, s'il défie le Comité, il pourra être victime de sérieuses représailles.
Néanmoins, le Prisonnier continue d'agir en rebelle et le Comité déclare qu'il est un "individualiste".  
  Il doit par conséquent subir le processus de reconversion instantanée.
Ceci est même annoncé dans le journal local, le Tally Ho... 

Tout le monde évite maintenant le Numéro Six et la foule finit par l'entraîner vers l'hôpital du Village...
C'est le Numéro Quatre-Vingt-Six, une superbe jeune femme, qui est le docteur en charge du processus de conversion... 




 
L'opération est filmée pour les villageois et la jeune femme explique que le lobe frontal du Prisonnier va subir un bombardement d'ultrasons afin que toute agressivité soit supprimée chez ce sujet récalcitrant.
En fait, les autorités du Village ne veulent pas endommager un sujet précieux tel que le Numéro Six et l'opération est une mascarade...
Il subit une simple anesthésie et il porte un sparadrap à l'endroit où est censé avoir eu lieu le bombardement de particules.  

De retour dans son cottage, le Numéro Six reçoit le docteur qui tente de droguer son thé.  
  En fait, le Prisonnier inverse les tasses et la jeune femme devient très loquace en dévoilant le plan du Numéro Deux.
Les deux hommes de main du Numéro Deux tentent une nouvelle fois de rosser le Prisonnier, sans succès.
Le Prisonnier retrouve le docteur dans les bois et profite du fait qu'elle est encore sous l'effet de la drogue pour l'hypnotiser.  
Le Prisonnier fait semblant de vouloir donner les raisons de sa démission au Numéro Deux, devant tout le Village réuni pour l'occasion.
Or, à ce moment, le clocher du Village se met à sonner et la jeune femme vient accuser le Numéro Deux d'être lui aussi un individualiste ! 

L'envers du décor...

- Roger Parkes explique que l'idée de cet épisode est venue indirectement de son frère qui était psychiatre.
  Parkes a eu des informations très bien documentées sur le sujet des lobotomies et des drogues.
  Il raconte qu'à l'époque, les ultrasons n'étaient pas employés : on se servait en fait d'une lame pour couper les lobes frontaux.
- Mickey O'Toole, accessoiriste sur le tournage, a expliqué que, à l'origine, c'est Roy Rossotti, un protégé de David Lean, qui devait réaliser cet épisode.
- Parkes a travaillé pour la BBC, où il a rencontré Moris Fahri.
  C'est ce dernier qui l'a incité à écrire un scénario pour Le Prisonnier.
  Ironie du sort, c'est le scénario de Parkes qui a été choisi et non celui de Fahri.



 

La mort en marche (The girl who was death)


 
Scénario : Terence Feely
Réalisation : David Tomblin
 
1ère diffusion le 19 janvier 1968. (France : diffusé seulement vers 2000 sur Série Club !)
 

Acteurs principaux

Kenneth Griffith (Schnipps, Numéro Deux)
Justine Lord (Sonia)
Christopher Benjamin (Potter)
Harold Berens (commentateur de boxe)
Michael Brennan (Boxeur).
 
On oublie le Village l'espace d'un épisode car l'action se situe sur un terrain de cricket.
La scène serait anodine si une balle n'explosait à la figure d'un joueur, le colonel Hawke-Englishe... 
Le Prisonnier, en tenue civile, est chargé d'enquêter sur cette affaire.
Le Colonel devait retrouver le Professeur Schnipps, un savant fou qui projette de détruire Londres à l'aide d'une fusée.
Le Prisonnier endosse lui aussi l'habit de joueur de cricket.
Il échappe de peu à une balle meurtrière, déposée par la fille du Professeur, Sonia (alias "Death", la mort).
Sonia va entraîner le Prisonnier dans les endroits les plus variés.
D'abord, le héros ingère une boisson empoisonnée dans son pub préféré.  
  Il dispose néanmoins d'un antidote : un mélange à base de plusieurs alcools !
Ensuite, il manque de se faire étouffer aux bains turcs puis de se faire démolir le portrait lors d'un combat de boxe.
Le héros se retrouve ensuite à l'intérieur du "Tunnel de l'amour" dans le cadre surréel d'une fête foraine...  




 
Puis, le Prisonnier poursuit Sonia sur les montagnes russes.
Il est pris à part par un photographe irascible, lorsqu'il réalise que la jeune femme blonde est un mannequin, et non Sonia.
Il se lance dans une course poursuite psychédélique en voiture pour mettre la main sur cette femme... 
Ils arrivent dans un village appelé "Witchwood".
Le Prisonnier échappe encore une fois à la mort dans la boutique du boucher, celle du boulanger et celle du fabriquant de bougies.  
  Il se retrouve aux commandes d'un bulldozer sous le feu du bazooka de Sonia.
Il réussit néanmoins à échapper de justesse à la mort. 

Sonia s'enfuit à bord d'un hélicoptère, apparemment certaine d'avoir liquidé le héros.
Mais il réussit à s'accrocher à l'appareil et suit ainsi la jeune femme jusqu'au repaire de Schnipps, qui se trouve dans un phare, en pleine mer.
Il est fait prisonnier par la garde rapprochée (Sonia encore !) du savant fou.  
  Il réussit à se défaire de ses liens et à neutraliser les gardes de Schnipps, déguisés en soldats napoléoniens.
Finalement, le phare explose : Londres est sauvé !
 
La dernière scène de l'épisode montre le Numéro Six en train de raconter une histoire à des enfants : il s'agissait d'un "conte de fées" tiré d'un livre !
Le Numéro Deux (Schnipps) et son assistante (Sonia) sont dépités... 

L'envers du décor...

- On retrouve Potter, le compagnon falot de John Drake, dans cet épisode...
  C'est en fait la 3ème apparition de l'acteur Christopher Benjamin dans Le Prisonnier (apparu aussi dans L'arrivée et dans Le carillon de Big Ben).

 
- Tomblin a eu l'idée de ce scénario alors qu'il s'ennuyait sur le tournage d'un épisode de Destination Danger.
  Il voulait faire sortir le Prisonnier du Village.
  C'est lui-même et Pat qui soumirent l'idée à Terence Feely alors que celui-ci était en vacances à Cannes.

 
- Justine Lord avait beaucoup tourné avec Roger Moore dans Le Saint.
  Elle n'endosse pas moins de 9 costumes après le match de cricket, dont le point commun est qu'ils étaient tous...blancs.
  C'est elle qui a voulu porter le casque à pointe, trouvé dans une malle à costumes.



 

Il était une fois (Once upon a time)


 
Scénario : Archibald Schwarz alias Patrick McGoohan
Réalisation : Patrick McGoohan
 
1ère diffusion le 25 janvier 1968. (France : 1968 ?)
 

Acteurs principaux

Leo McKern (Numéro Deux)
Angelo Muscat (Majordome)
Peter Swanwick (Superviseur).
 
Le Numéro Deux décide que la seule façon de faire parler le Numéro Six consiste à lui faire subir le "degré absolu" puisque toutes les autres tentatives se sont avérées vaines...
 
Ce processus entraînera nécessairement la mort de l'un deux.
Le responsable du Village emmène le Prisonnier dans la salle d'embryon, en compagnie du majordome : ils vont y rester pendant une semaine entière ! 

Le Prisonnier est ramené dans sa petite enfance, puis dans diverses étapes de sa vie d'écolier, de militaire, dans son environnement professionnel...
Dans chaque cas, le Numéro Deux se pose en figure d'autorité à laquelle le Numéro Six est censé se soumettre : juge, maître d'école, escrimeur, officier... 

Mais à la fin de la semaine fatidique, c'est le Numéro Six qui fait preuve de la plus grande force de caractère.
Le Numéro Deux boit un dernier verre et s'écroule sur le sol... 
 Le Superviseur félicite le Prisonnier et l'invite à le suivre afin de rendre visite au Numéro Un...
 



 

L'envers du décor...

- Cet épisode, le 16ème de la série, était en fait le 13ème à être tourné.
  Il devait faire le lien avec la deuxième saison (qui fut donc hypothétique) de 13 épisodes.
- Il était une fois a été écrit en 36 heures par McGoohan.
  Leo McKern fut très affecté par les conditions de tournage et dut s'arrêter pendant trois jours.
  Pendant ce temps, une doublure fut utilisée pour certaines prises de dos.
- Tony Sloman, l'archiviste de production, a expliqué que Leo McKern avait fait forte impression après Le Carillon de Big Ben
et fut invité à participer au prochain épisode qui devait être Il était une fois. 




 

Le dénouement (Fall Out)

Scénario et réalisation : Patrick McGoohan
 
1ère diffusion : 1er février 1968. (France : 12 mai 1968)
 

Acteurs principaux

Leo McKern (Numéro Deux)
Kenneth Griffith (Président)
Angelo Muscat (Majordome)
Alexis Kanner (Numéro Quarante-huit)
Michael Miller (Délégué).
 
Le Prisonnier, qui a survécu au test ultime imposé par le Numéro Deux, a le droit de reprendre sa tenue civile : un costume et un polo noirs.
 
Il suit le Superviseur et le majordome dans un long couloir, au son de juke-boxes qui jouent "All you need is love".
Puis, ils entrent dans une caverne où se trouvent des personnages portant des masques noirs et blancs et revêtus de toges blanches sur lesquelles figurent un numéro.
Il fait maintenant face à un président de séance, qui porte un habit de juge.
Celui-ci déclare que Le Prisonnier mérite d'être appelé "Monsieur" car il a survécu à toutes les épreuves possibles : il demande à toute l'assemblée de se lever et d'applaudir. 

On doit ensuite assister à un dernier protocole : l'assemblée doit juger deux personnages...
Tout d'abord un jeune hippie (le Numéro Quarante-Huit) qui refuse de répondre à son numéro et qui cause le chaos dans la caverne au son d'un gospel.
Le Prisonnier l'interpelle en lui demandant de se calmer : le hippie est tellement surpris de s'entendre appeler "Monsieur", qu'il arrête sa cavalcade.  
Il est ceinturé et emmené dans les entrailles de la caverne...
 



 
Le prochain personnage n'est autre que l'ancien Numéro Deux, ressuscité des morts...
Celui-ci a occupé un poste à responsabilité parmi les dirigeants du Village.  
  Il a fréquenté des grands de ce monde et a décidé du sort de révolutions.
Il s'est rebellé contre les méthodes des dirigeants et lui aussi est entraîné hors de la salle... 

Le président invite ensuite le Prisonnier à les "diriger ou à partir".    
  On lui remet de l'argent, son passeport.  
    Il voit que sa voiture a été entretenue, de même que son appartement.
 
On l'invite ensuite à parler à l'assemblée, mais chaque fois qu'il essaye, il en est empêché par les participants.  
  Il abandonne, dupé une nouvelle fois...
 
Le président le conduit cependant vers le repaire du Numéro Un, qui est la salle de contrôle d'une fusée.
Un personnage lui aussi revêtu d'une toge et portant le chiffre "1" lui tend une boule de cristal.  
  Le Prisonnier prend la boule et la laisse tomber au sol.
Il arrache le masque de la créature qui lui révèle la surprenante identité du Numéro Un : il découvre son propre visage ! 

Le Prisonnier en est tellement surpris qu'il le laisse s'échapper.
Puis, il prépare la mise à feu de la fusée, libère ses camarades (le hippie et l'ancien Numéro Deux, accompagnés du majordome) et ils s'enfuient tous de la caverne à l'aide de mitraillettes, au volant d'un camion. 

Le Village est détruit après la mise à feu de la fusée.  
  Les évadés rejoignent Londres.
Ils laissent le hippie en route.  
  Le Numéro Deux entre à la chambre des Communes et le Numéro Six retrouve son appartement, suivi du majordome...
 
Est-ce la fin du calvaire ?
La porte de l'appartement de l'ex-prisonnier se referme avec le bruit caractéristique que faisait celle de son cottage au Village...

 



 

 

L'envers du décor...

   - Les épisodes avaient drainé un public très large puisque jusqu'à 11 millions de téléspectateurs suivaient les aventures du Numéro Six chaque semaine.
  Le dernier épisode dut être bouclé en moins de 1 mois environ et fut remis quelques jours seulement avant la diffusion aux stations de télé.
   - C'est un certain Roy Beck qui se trouve être l'acteur derrière le masque du Numéro Un.