De la démocratie

La démocratie (du grec dêmokratia, dêmos, «"peuple"» ; kratein, «"gouverner"»), est un système politique dans lequel la souveraineté appartient à l'ensemble des citoyens.
Dans un tel système, le peuple gouverne directement (démocratie directe) ou par l'intermédiaire du gouvernement qu'il a choisi d'établir (démocratie représentative).

La Constitution française l'exprime en son principe :

gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Conçue par les Grecs de l'Antiquité, la notion de démocratie a connu de profondes évolutions, donnant lieu à des expériences politiques très différentes au cours des siècles et de par le monde.

Depuis l'échec des régimes communistes, à la fin des années 1980, et la dérive dictatoriale dans la majeure partie des pays du tiers-monde, la démocratie libérale telle qu'elle existe dans les pays occidentaux apparaît de plus en plus aujourd'hui comme le seul modèle possible.

Démocratie représentative et démocratie directe
Les démocraties modernes mêlent, en général, des formes de démocratie représentative et de démocratie directe. Ou bien le pouvoir politique est exercé par les représentants élus au suffrage populaire par les citoyens électeurs et responsables devant eux, ou bien, plus rarement, il est exercé directement, notamment par le référendum.


République, démocratie, définition des concepts
Bien que proches historiquement, les termes « démocratie » et « république » ne sont pas synonymes.
L'un comme l'autre font du peuple le souverain. Mais, dans une république, les gouvernants sont censés agir en fonction de ce qu'ils considèrent au nom de l'État être les besoins et intérêts du pays ou de la nation.
Les élus d'une démocratie reflètent plus directement les aspirations de leurs électeurs particuliers.
Mais historiquement, les deux s'entremêlent souvent, comme c'est le cas en France.

Droits et garanties dans les démocraties modernes
Les démocraties modernes entendent protéger la liberté individuelle,mais aussi les droits des minorités, tout en permettant la décision majoritaire.
Elles garantissent les droits politiques individuels conformément au principe de la participation des citoyens aux affaires publiques (droit de suffrage notamment).
Elles permettent le multipartisme, institutionnalisent la lutte pacifique pour le pouvoir politique, et tentent de concilier les principes parfois contradictoires d'égalité et de liberté.
De plus en plus, des droits économiques et sociaux tendent ainsi à être reconnus, tels l'accès à l'instruction.
Ces caractéristiques sont inscrites dans d'importants documents historiques, comme la déclaration d'Indépendance américaine, la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen en France, ou les constitutions nationales.
Ce type de démocratie libérale occidentale, critiqué pour son formalisme, n'est pas le seul modèle existant.
Il suscita au XXème siècle un système se voulant réellement égalitaire : la démocratie populaire, en vogue dans l'ancien bloc soviétique et dans de nombreux pays du tiers-monde dont la Chine.
Ces régimes sont cependant sérieusement battus en brèche aujourd'hui, depuis l'effondrement de l'empire soviétique.
Pourtant, si les principes démocratiques tels qu'ils s'expriment dans les démocraties libérales inspirent théoriquement la plupart des régimes dans le monde, ils sont encore peu appliqués en pratique.


En effet, il n'existe que deux moyens d'élire " efficacement " des représentants : - à la majorité des voix
- sur un mode proportionnel

Si le premier mode permet de dégager une " majorité " gouvernementale ( et encore pas toujours :-) ) ,

il laisse de côté de grandes parties " minoritaires " de la population au profit de grands courants de pensée " majoritaires " .
Le deuxième mode de scrutin n'est guère plus efficace car si tous les courants de pensée ( ou presque ! ) peuvent être représentés, une majorité gouvernementale aura parfois du mal à se dégager.

A chaque fois qu'une démocratie libérale s'engage ( enfin ! ) dans la voie de la démocratie " complête " où tous les courants de pensée sont représentés ( car élus démocratiquement !), on va se retrouver face à un pays ingérable ( style France IV ème république) sans un gouvernement d'alliance qui ne satisfera en fin de compte ni les uns ni les autres.

On peut donc comprendre que de plus en plus d'électeurs s'abstiennent dans les différents scrutins organisés ces dernières années !


Pour d'autres délires